LES POISSONS DE L’EMBRUNAIS INTERRESSENT LES CHERCHEURS DE L’EUROPE ENTIERE !

Depuis quelques jours, la Fédération départementale de pêche, présidée par Bernard FANTI, assiste un groupe de chercheurs généticiens du milieu halieutique.

À leur tête, Patrick BERREBI, généticien spécialiste des poissons au CNRS et à l’université de Montpellier, est présent dans les Hautes-Alpes et surtout la Durance pour une étude conduite dans un cadre international, avec des chercheurs slovènes, autrichiens et serbes.

« Nous travaillons dans le cadre d’une unité mixte de recherches. Elle comprend 150 chercheurs, et une bonne centaine de techniciens. Notre travail porte sur la génétique des poissons et, aujourd’hui, sur la truite, afin d’établir l’origine des populations de poissons.
Avec notre laboratoire, on voit comment les organismes évoluent dans le temps depuis le paléolithique jusqu’à aujourd’hui. On voit aussi comment les populations interfèrent les unes par rapport aux autres », note le généticien.

Comparer la morphologie des truites de différentes origines ?

L’objectif de leur venue dans l’Embrunais ? « Nous espérons pouvoir comparer à l’échelle européenne les différentes origines des truites sauvages et notamment avec la truite de souche méditerranéenne de la Durance”.

En plus de celles de la Durance, des truites autochtones de souche méditerranéenne, nous travaillons par comparaison et différentiation sur les truites marbrées de Slovénie, les truites de souche Atlantique, de souche Adriatique et celles Danubiennes », précise Patrick Berrebi. De la morphologie est donc menée pour comparer entres-elles les truites européennes.

« Pour répondre aux besoins de ce travail de thèse, il faut venir là où elles sont connues », indique-t-il. Une pêche électrique par endormissement des poissons a été réalisée par le personnel de la Fédération pour prélever un échantillon de truites locales et endémiques.

Une vingtaine d’individus ont ainsi été capturés en Durance, dans le secteur de Pralong, à Embrun. « Cela nous intéresse toujours d’améliorer la connaissance de nos poissons afin d’en améliorer la gestion, justifie Bernard FANTI, le Président de la Fédération de pêche.

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