DE TRES BEAUX POISSONS LORS DU SUIVI PISCICOLE DE LA DURANCE

La Fédération Départementale de Pêche et de Protection du Milieu Aquatique vient d’effectuer une campagne de pêches électriques d’inventaire afin d’apprécier les populations de poissons des cours d’eau Haut-Alpins. Ces dernières pêches concernaient notamment la Haute Durance, sur le secteur du pont du Villaret. Ces inventaires nous permettent d’effectuer un suivi des populations piscicoles en place depuis quelques années sur cette partie de rivière notamment.

Le secteur du pont du Villaret :

Ce secteur de suivi se situe sur la Durance en aval de Briançon, sous une zone donc fortement urbanisée. Pour rappel, à cet endroit en 2009, l’association de pêche locale (‘Les pêcheurs Briançonnais’) avait réalisé des travaux pour offrir d’avantage d’habitats aux salmonidés, et augmenter ainsi la ‘capacité d’accueil’ de la rivière : ce n’est pas moins de 240 blocs de rochers d’environs 2 à 3 tonnes sur 600 mètres linéaires qui ont été disposés de manière à diversifier les écoulements, casser le courant, créer des abris et des zones de repos et permettre aux poissons de s’implanter. Les blocs sont de taille importante pour résister aux crues. Avant cela, ce secteur n’offrait que peu d’intérêt halieutique, avec peu ou pas de caches et un débit important sur ce tronçon assez ‘chenalisé’.

L’inventaire par pêche électrique :

Dans un cours d’eau aussi grand, il est difficile de réaliser un inventaire piscicole complet. Nous avons profité du débit d’étiage, de faible niveaux d’eau, pour réaliser une pêche électrique d’inventaire par points, c’est a dire que nous avons choisis de prospecter les zones les plus favorables mais surtout les plus accessibles.

Les truites sont capturées à l’aide d’épuisettes, mesurées et pesées avant d’être relâchées dans leur milieu.

Les résultats :

Sur ce secteur de la Durance, malgré la ville toute proche en amont, les résultats sont très satisfaisants :

La truite commune est largement présente sur cet ‘échantillonnage’ et les individus de toutes les classes d’âge sont bien représentés :

alevins de l’année, truitelles et adultes géniteurs en bonne densité. Les effectifs sont plus forts que sur les inventaires des années précédentes, (cependant, les faibles niveaux d’eaux et une meilleure praticabilité rendant le prélèvement plus efficace expliquerait peut-être cette différence obtenue en terme quantitatif.)

D’aspect, les superbes ‘robes’ de ces truites nous rappellent aussi sur de nombreux sujets le caractère ‘méditerranéen’ et la forte valeur patrimoniale de ces poissons. L’étude génétique de 2010 sur ce secteur avait d’ailleurs déjà montré que les caractères sauvages, naturels et ‘méditerranéens’ de ces truites fario étaient entièrement préservés.

En terme qualitatif et quantitatif, les résultats sont donc propices et donnent, sur ce linéaire, une note optimiste pour la reproduction hivernale et la saison de pêche à venir.

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