Peche électrique de sauvetage et travaux de restauration dans le Drac.

« Au fil des années de nombreuses extractions de matériaux couplées à un rétrécissement du lit du Drac et à une géologie défavorable ont provoqué un enfoncement important du cours d’eau. Le Drac est déstabilisé sur près 4 km, depuis l’amont du plan d’eau du Champsaur jusqu’à Saint Bonnet en Champsaur. Sur ce linéaire on observe un enfoncement majeur de 3 à 4 mètres.

Ceci déstabilise peu a peu l’ensemble des versants dont les conséquences a terme sont importantes :

  • Ecologiques avec la destruction du milieu de vie des poissons,
  • Disparition de la nappe phréatique asséchant la végétation et détruisant les adoux dont le rôle pour la faune aquatique et la limitation de l’impact des crues est essentiel,
  • Conséquences socio-économiques avec des glissements de terrains fragilisant les infrastructures, routes, ponts, habitations.L’impact le plus direct serait une aspiration de l’ensemble des matériaux situés à l’amont avec un enfoncement du lit du Drac qui se propagerait indéfiniment vers l’amont (érosion régressive).

Pour remédier à cette déstabilisation, les travaux de restauration du lit du Drac amont ont débutés. L’objectif et d’élargir le lit de la rivière de plusieurs dizaines de mètres et de le recharger avec des matériaux sédimentaires afin d’enrailler le processus d’enfoncement qui s’aggrave de jours en jours :

 

  • rétablissement de la largeur du lit passant de 30 à 40 mètres actuellement jusqu’à 80 à 200 mètre après travaux pour dissiper l’énergie des crues.
  • relèvement du lit du Drac en le rechargeant de galets prélevés sur les berges creusées lors de l’élargissement du lit mais également avec des apports externes de galets issus de curages sur le torrent du Tourond à Champoléon.

 

En raison de ces travaux, les bureaux d’études « Gir.Eau » et « Teréo », les bénévoles des association de pêche locales et la Fédération de Pêche des Hautes Alpes ont effectué préalablement ces dernières semaines de nombreuses pêches électriques de sauvetage afin de récupérer les poissons présents puis de les déplacer en amont sur un secteur du Drac non impacté. Plusieurs centaines de truites et chabots, deux espèces a fort enjeu patrimonial, ont ainsi été sauvés.

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(Texte CLEDA; Photo Fédé Pêche Hautes-Alpes)

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