La Fédération de Pêche des Hautes-Alpes a dans ses missions sept actions à mener d’ici 2026. L’entretien et la restauration d’adoux sont l’une des premières actions à conduire, « Nous avons répertorié une quarantaine d’adoux pour lesquels un plan de gestion spécifique a été élaboré. Nous avons déjà réalisé des travaux de restauration mais nous devons encore intervenir sur la Séveraisse », indique le Président. La Fédération établira un diagnostic de franchissabilité des ouvrages par les poissons sur le Drac à Pont-du-Fossé et sur le torrent d’Ancelle avant de mettre en œuvre des travaux pour faciliter leur remontée.
LE SUIVI DES TRUITES
Un suivi génétique des truites fario sera réalisé, « l’étude faite en 2013 montre que le Drac est peuplé dans une large majorité, de truites sauvages autochtones de lignées locales malgré les alevinages effectués pendant des années. Depuis 2016, la Séveraisse, le Drac Blanc et le Drac Noir sont gérés de manière patrimoniale sans alevinage », souligne Bernard Fanti.
Le suivi des truites fario entre aussi dans le plan d’actions à mener et pour cela des truites seront capturées via la pêche éclectique afin de les marquer et de les suivre pendant trois ans.
La Fédération s’est également engagée à étudier les milieux aquatiques sur les tronçons en tresse du Drac et de la Séveraisse. « Ces tronçons sont soumis pendant de longues périodes à un régime hydrologique influencé par des prélèvements d’eau », souligne-t-il.
Enfin, les fonctionnalités hydrographiques et écologiques des adoux qui ont été dégradés seront restaurées en plantant la ripisylve ; en retirant ou en remplaçant les buses par des ponts cadres ou des passerelles ; en améliorant les confluences ; en diversifiant les écoulements par des petits ouvrages et en reprenant les chenaux dans les cas les plus extrêmes. « La préservation, la restauration et la rénovation font partie du cœur de nos actions sur ces milieux de vie que sont le Drac, ses affluents, ses annexes hydrauliques, ses adoux et ses zones humides pour la biodiversité », conclut Bernard Fanti.
Article Dauphiné Libéré du 27 Novembre 2021.
