Durant la période estivale, certains baigneurs construisent des barrages en galets sur les secteurs de rivières accessibles. Ils sont certes éphémères et seront finalement détruits lors des crues. Malheureusement, pendant le temps de leurs présences, ils ont des impacts significatifs sur les cours d’eau et les espèces qui y vivent.
Tout d’abord, le ralentissement des écoulements de la rivière entraîne le réchauffement de l’eau. À l’échelle d’un seul barrage en galets, l’impact est négligeable, mais après plusieurs de ces ouvrages, l’augmentation de la température peut devenir significative. Or, celle-ci est un paramètre déterminant pour de nombreuses espèces aquatiques : macro-invertébrés par exemple (larves d’insectes, mollusques…), amphibiens ou poissons. Nos truites communes (endémiques aux Hautes-Alpes), ne supportent pas des températures supérieures à 25 degrés qui leurs sont létales. De plus, une eau plus chaude sera moins bien oxygénée, ce qui peut contribuer à une asphyxie du milieu.
D’autre part, existe un impact direct lié aux déplacements des galets. En effet, ceux-ci sont le support de vie de nombreuses petites espèces aquatiques. Une modification de leurs habitats par déplacements leur est nocif immédiatement.
Les barrages entravent également la bonne circulation des espèces aquatiques. Celles-ci ont besoin de se déplacer pour se nourrir, se reproduire ou se reposer.
Enfin, ces barrages dénaturent également la physionomie de la rivière. L’aspect sauvage et naturel de nos cours d’eau est un atout (notamment touristique), alors préservons-les!
Le barrage ici en photo (sur le Rabioux – Chateauroux les Alpes) a été détruit et des panneaux de sensibilisation ont été installés sur différents sites.
Si vous voyez des barrages en galets, n’hésitez pas à les démolir entièrement en remettant les pierres dans l’eau et à sensibiliser les personnes autour de vous. On compte sur vous !