Les lacs de montagne ont ouvert à la pêche ce samedi 17 juin 2023.
Ils étaient prêts très tôt, en ce troisième samedi de juin. Levés à l’aube, matériel de pêche dans la voiture, sac de randonnée, à boire et à manger. Mieux, certains ont même dormi sur place, sous la tente, au lac Serpent, à Névache. Le clap d’ouverture vient d’être donné pour la pêche dans les lacs de montagne. Le Briançonnais en regorge.

Juste en dessous, au lac Laramon, ils sont une dizaine à avoir profité de ce samedi ensoleillé. Les histoires et anecdotes vont bon train. L’année dernière, la star, c’était la truite fario de 57 centimètres. On en parle encore cette année…

Au bord de Laramon, Francis Borgis, le garde-pêche des AAPPMA (associations agréées de pêche et de protection du milieu aquatique) du Briançonnais Queyras, est pire que le loup blanc. Les habitués le connaissent. Ce matin-là, Arnaud Monnet est venu avec son fils de 5 ans, Gabin, et son père Jean-Paul. Ils habitent à Plampinet. « On est parti vers 5 heures de la maison. Chaque année, c’est une tradition de faire l’ouverture ici. Ce lac est souvent dégelé à l’ouverture, et il est très poissonneux. C’est facile d’accès pour le petit », raconte Arnaud. Entre 7 heures et 9h15, ils avaient attrapé deux truites fario. « C’est très aléatoire. On n’est pas bredouille, et on passe un bon moment en famille. »

VERICFICATION DE LA CARTE DE PECHE, DU NOMBRE DE POISSONS, DES TAILLES DES POISSONS, DES APPÂTS…
De l’autre côté du lac, Maxime, 15 ans, et Nathan, 14 ans, sont venus de Guillestre. Francis Borgis fait le tour, les rencontre tous, vérifie leur permis de pêche, le nombre de poissons attrapés (maximum six par personne et par jour), leur taille, le nombre de lignes (maximum une), les appâts. « On les salue, c’est convivial. En général, ils sont soucieux et respectueux de l’environnement dans les lacs de montagne », appuie le garde-pêche.

Les lacs Laramon et su Serpent sont de première catégorie. Ils font partie des lacs alevinés. « Ces derniers ne sont pas connectés avec des rivières, il n’y a pas de reproduction naturelle, sauf exception. Donc, l’homme intervient. Avant, cela se déroulait de façon pédestre, avec l’aide des militaires. Aujourd’hui, c’est par les airs, avec un hélicoptère. Un technicien de la Fédération française de pêche décide du nombre d’alevins en fonction du biotope du lac, de la profondeur, de la superficie… », détaille le garde-pêche. Cela peut aller de 1500 à 2000 environ. Depuis 2023, l’opération est renouvelée seulement une année sur deux au lieu de tous les ans auparavant.

« Lorsqu’une règle n’a pas été respectée, on relève le PV, et on l’envoie au procureur, qui prend une décision. Une amende peut coûter environ 400 euros selon les cas. C’est à l’initiative du procureur », précise Francis Borgis. Ce jour-là, personne n’est en infraction. La pêche, dans les lacs de montagne, est autorisée jusqu’au dernier dimanche d’octobre.

Article et photo : Dauphiné Libéré du 18 Juin 2023.
Photo : Françis Borgis, garde pêche, était présent le jour de l’ouverture dans les lacs de montagne, au Laramon.

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