Depuis plusieurs semaines, le Smigiba (syndicat mixte de gestion intercommunautaire du Buëch et de ses affluents) a mis en place un chantier d’arrachage et de décaissage de massifs de renouées du Japon, une espèce végétale invasive, sur le cours d’eau de Saint-Marcellin.
Cette opération de décaissage de massifs de renouées du Japon sur le rif de Saint-Marcellin fait suite à l’opération d’ampleur qui avait été conduite en 2013. Le Smigiba (syndicat mixte de gestion intercommunautaire du Buëch et de ses affluents) avait alors entrepris une campagne importante d’éradication des renouées invasives notamment sur la branche du Petit-Buëch depuis Veynes jusqu’à la confluence des deux Buëch. Au total, 134 massifs de renouées du Japon avaient été décaissés à la pelle mécanique. Les matériaux contaminés avaient été transportés dans des camions puis déposés sur une plateforme créée uniquement pour ce protocole sur le site de la déchetterie de Veynes. Par la suite, ils avaient été concassés avec un broyeur spécifique puis bâchés pendant une période de quatre années végétatives. Après ce délai et le pourrissement complet des fragments de rhizomes de l’invasive, ces matériaux avaient pu être réutilisés comme remblais.
L’opération d’ampleur qui avait été conduite en 2013 ainsi que les suivis post-travaux ont été concluants. Néanmoins, une crue importante en 2023 puis deux autres encore plus volumineuses en 2025 ont érodé le rif de Saint-Marcellin et de nombreuses nouvelles plantules de renouées du Japon ont été observées.
UN ARRACHAGE MANUEL DES RHIZOMES
Face à ce nouvel enjeu important qui est un désastre écologique, et au regard de l’urgence de l’intervention, les techniciens ont établi un nouveau protocole qui consiste à arracher manuellement les rhizomes. Ensuite, pour supprimer le risque fort de dissémination par érosion des talus de berges, il faut procéder à leur extraction mécanique de la même manière que les travaux réalisés en 2013. Une fois déblayé, le risque de dissémination des invasives dans le petit Buëch sera alors écarté.
Pour le moment, les massifs de renouées du Japon, l’équivalent de 500 m3 , ont été transportés et entreposés au Boutariq avant d’être concassés et bâchés sur un site dédié.
Le coût de cette dernière opération est de 10 815 euros HT et les travaux mécaniques ont été réalisés par l’entreprise STP Pistono financés par l’agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse et la communauté de communes Buëch Dévoluy via la taxe Gemapi.
Article et photo : Dauphiné Libéré du 10 Décembre 2025.