Ce rendez-vous annuel des pêcheurs permet de faire le point sur les nombreuses actions menées ou engagées.
Le Président fédéral, M. Bernard FANTI rappelle d’ailleurs que les 1,5 million de pêcheurs Français (deuxième loisir national après le football) sont de plus en plus investis dans les actions en faveur du milieu : « le travail d’intérêt général qu’ils effectuent tous les jours peut les rendre fiers d’être pêcheurs ».
Cependant, dans le département, il reste soucieux et même inquiet de la multiplication des installations de ‘microcentrales’ qui sectionnent et cloisonnent nos rivières.
La gestion de la pêche, le suivi de la réglementation, la mise à disposition des cartes de pêche, la promotion du loisir, la gestion des baux de pêche et redevances, les demandes d’arrêtés de réserves, les suivis de dossiers et procédures (subventions, consultations, classements des cours d’eau, signatures de programmes, conventions, chartes…), les participations aux concertations nationales (FNPF) et régionales (URFAM), les avis au Préfet, les pêches électriques de sauvetage, la garderie, la surveillance des débits réservés, la lutte contre les sécheresses et les pollutions diverses, les aides techniques et financières aux associations, la gestion piscicole et les livraisons de poissons, la transmission de toutes ces informations aux pêcheurs… font partie du travail quotidien de la Fédération départementale et de ses partenaires.
Les études, expérimentations et diagnostics améliorent également les connaissances du milieu : inventaires des zones humides, expérimentations sur la végétation rivulaire et suivi thermique de Serre-Ponçon, études génétiques et diagnostics de la Durance, du Drac, de la Luye, du Rousine, de la Séveraisse, du Rabioux, du Buëch, du lac du Sautet, des lacs d’altitude…
Les résultats observés suite aux ‘réhabilitations’ de cours d’eau motivent également les bénévoles et les partenaires. À titre d’exemple, en 2013 ont été « restaurés » les adoux du Viviers (Châteauroux les Alpes), de Saint Martin de Queyrières, des Sagnasses (Freissinières), du Fontenil (Veynes), de Névache, de la Cabane (Saint André d’Embrun)….
Des parcours pédagogiques sur la connaissance de ces milieux aquatiques particuliers ont été mis en place sur certains d’entre eux pour une prise de conscience de leurs intérêts.
Localement, dans le bassin versant du Buëch, en résultat des ‘études génétiques de la truite fario’, il apparaît que les peuplements de truites sauvages sur le Buëch et ses affluents sont totalement préservés et que les opérations d’alevinage anciennes à partir de truites domestiques « de pisciculture » ne sont pas adaptées à nos rivières.
La gestion piscicole a donc évolué en profondeur. Les actions de préservation et de réhabilitation du milieu ont été renforcées pour assurer la pérennité de ces peuplements de truites sauvages. Une restitution détaillée de M.David DOUCENDE, chargé d’études à la Fédération de Pêche, met en évidence les importants travaux de réhabilitation ou de reconnexion des petits cours d’eau, effectués par les associations de pêche locales, des entreprises de réinsertion et la Fédération, afin de maintenir les cycles de vie naturels de la rivière : études du Buëch, poses de déflecteurs, de fascines, installations de ‘zones de ponte’ en graviers, entretien de la végétation, suppression d’obstacles et rétablissement de la circulation piscicole et des connexions entre cours d’eau…
Le suivi piscicole et les très bonnes observations du SMIGIBA, de l’ONEMA et des associations de pêche locales du Buëch concernant la progression du nombre de frayères sur les adoux entretenus encouragent à poursuivre ce travail.
Sur le plan de la promotion, le début de saison de pêche 2014 est excellent. Les prises sont régulières et réparties sur le département. La mise en valeur de notre important potentiel halieutique par différents moyens de communication fonctionne. Toute l’année des articles, des reportages, des spots, des photos et mini-films sont diffusés, partagés … Tous les jours des milliers de « vues », une forte fréquentation sur www.peche-hautes-alpes.com et des milliers d’inscrits à la newsletter “Actu Pêche 05” ou sur les réseaux sociaux.
Cette stratégie de communication très efficace est expliquée par M. Florian CHIRAT, agent de développement à la fédération. Elle consiste à identifier et mettre en avant constamment et de ‘manière positive’ notre département afin de créer une « réputation halieutique » et une destination pêche reconnue.
Les récentes conclusions d’études socio-économiques de la Pêche en France, présentées lors de ce congrès 2014 montrent que ce potentiel de développement national et local existe : 58% des pêcheurs ont choisi leur lieu de vacances pour la pêche. La pêche associative de loisir dépasse les 2 milliards d’euros d’impact économique dans notre pays.
Les initiations à la pêche furent également nombreuses cette année. La « Cabane du Pêcheur » à Savines-le-Lac, mise à disposition par le SMADESEP, fut souvent le point d’information et de départ de beaucoup d’entre elles. Ces animations ont concerné les adultes et les enfants sur tout le département sous forme d’animations ‘découverte’ ou de stages, de projets scolaires, de manifestations, de fêtes de la pêche, de journée ‘portes ouvertes’, etc.
L’intérêt pour la valorisation de la pêche, la connaissance et la protection de notre patrimoine halieutique Hautes-Alpes est grand. Les orientations choisies en ce sens seront poursuivies et renforcées.
