Une fois par mois, ils se retrouvent dans des ateliers pour perfectionner leurs techniques.
Loin des cours d’eau, la pêche se prépare aussi… au sein de la Manutention à Embrun, avec un panel d’outillage sans pareille. C’est ainsi qu’un mercredi par mois (le premier, à 19 h 30), la Fédération Départementale de Pêche, avec le soutien de la Gaule Embrunaise, propose un atelier de montage de mouches. Ce soir là, ils étaient venus profiter des conseils de Florian CHIRAT.
CONSTITUER UN STOCK AVANT L’OUVERTURE
« C’est une soirée d’échanges, chacun montre aux autres ce qu’il sait faire. On fabrique des mouches de différentes sortes afin de se constituer un stock en attendant l’ouverture de la pêche. Notamment à la truite, dans les cours d’eau de 1re catégorie, le 2e samedi de mars », explique l’animateur fédéral. La Durance est en 1re catégorie, tandis que Serre-Ponçon est classé 2e catégorie (ouvert toute l’année, sauf janvier où la pêche à la truite est fermée).
« Chacun a ses mouches et montages privilégiés, adaptés à différentes techniques. On essaye de simuler des invertébrés aquatiques, des petits poissons présents dans la rivière, afin de pêcher toutes sortes de poissons, même le brochet. Il y a des mouches qui flottent,
des mouches qui vont plus ou moins au fond suivant un léger lest », détaille Florian CHIRAT. En somme, chacun des participants a son petit établi et les matériels nécessaires à la fabrication d’une mouche. Tout doit être fait pour intéresser, exciter et appâter le poisson.
LA LIMITE ? L’IMAGINATION…
Partir d’un hameçon tout simple et confectionner autour une mouche relève d’un art et d’une technique tout particuliers. Ce mercredi, chacun s’est attelé à une “mouche parachute”, fabriquée avec un hameçon, puis du fil de soie. On fixe ensuite, avec de la poix, une matière composée de poils nommée “dubbing”. Il faut rajouter à cela un appelant de couleur. Diverses manipulations du fil permettent de faire tenir l’ensemble, auquel on ajoute un bout de plume d’oiseau. « Il faut se mettre à la place du poisson et essayer de voir ce que lui voit », estime Boris, l’un des participants. Il existe de multiples types de mouches que l’on peut confectionner avec des matières, des couleurs, des plumes différentes. La limite ? L’imagination de celui qui les fabrique. Sachant qu’il faudra entre cinq et quinze minutes de fabrication selon la complexité de la mouche. Il ne reste plus alors, qu’à s’équiper d’une canne spécifique, à fouet. Et attendre patiemment l’ouverture.
DES EMBRUNAIS A CLERMONT-FERRAND
Les 15, 16 et 17 janvier, c’est le “Carrefour National de la Pêche et des Loisirs” à Clermont-Ferrand (63). De nombreux Embrunais s’y déplacent, explique le Président du club local, François LONGEPIERRE. Parmi les animations, il y a notamment un concours de montage de mouches. La Gaule Embrunaise détient encore quelques entrées gratuites. Renseignements au 04 92 43 66 04 ou au magasin, rue de la Liberté.
Article Marc MORBELLI – Dauphiné Libéré du 9 janvier 2016.