Jeudi 18 décembre 2014, un déversement d’alevins a été effectué dans la Durance en amont du lac de Serre-Ponçon. Pour vous présenter cet alevinage, une série de questions a été posée au Président de la Fédération Départementale de Pêche des Hautes-Alpes, M.Bernard FANTI par Nathan GRUIT, stagiaire de 3ème au collège Grande Batside à Marseille :
« Aujourd’hui un alevinage vient d’être effectué. Qui a effectué cette opération ?
La Fédération de Pèche des Hautes-Alpes et les bénévoles des différentes associations de pêche locales (AAPPMA) : ‘la Gaule Embrunaise’, ‘L’Ardillon Haut-Alpin’, ‘Treuils et Tanguons’, etc…
Pourquoi faisons-nous cet empoissonnement? Pourquoi cette espèce ?
Pour soutenir les populations piscicoles de la retenue, nous avons lâché ce matin des alevins à ‘vésicules résorbées’ de truites communes appelées généralement ‘truites fario’. Cette espèce est présente dans le lac et constitue un attrait halieutique fort pour les pêcheurs.
Ces poissons sont mis en Durance, juste en amont du lac ? Pourquoi cet endroit là et pas directement dans le lac ?
Nous avons lâché dans la Durance à proximité de sa confluence avec le lac pour imiter et conforter le recrutement naturel de la truite commune de Serre-Ponçon. Les truites ne se reproduisant pas dans la retenue mais dans les cours d’eau affluents (Durance, Ubaye, Réallon, etc…). Le recrutement se fait par dévalaison jusqu’à Serre-Ponçon.
Quelle taille font-ils ? Pourquoi cette taille et pourquoi pas plus gros ?
Aujourd’hui ces alevins viennent de naitre, il pèse 1 à 2 grammes. A la fin de l’été 2015, ils pourront atteindre environ 20 cm. Nous avons choisi ces tailles pour deux raisons :
Le coût tout d’abord et puis principalement la réussite ! Finalement l’introduction de ces alevins est plus pertinente en terme de réussite que l’introduction de 100 000 poissons de taille adulte qui auront vécus dans un milieu artificiel, avec de la nourriture artificielle et donc inhabitués à la recherche et la prise de nourriture naturelle.
Lâche-t-on des poissons plus gros ?
Oui… Dans la retenue de Serre-Ponçon, il y a plusieurs façons de soutenir la population :
aujourd’hui, ce sont des alevins vésiculés de 2 cm. Au printemps ce sont des alevins plus gros. Puis en été, on lâche des truitelles de 14 à 16 cm. On en met plus de 400 000.
Combien de poissons avons-nous lâché ?
Aujourd’hui nous en avons lâché 100 000 alevins puis au cours de l’année d’autres alevinages seront effectués de plusieurs centaines d’individus.
D’où viennent-ils ?
L’ensemble de ces poissons provient d’ovules qui ont éclos dans la pisciculture fédérale appartenant aux pêcheurs qui se situe à La Roche de Rame (05).
Combien coûtent toutes ces opérations à la Fédération ?
Elles coûtent plusieurs milliers d’euros et beaucoup d’énergie et de moyen humain bénévole.
Faisons-nous des déversements d’autres espèces ? Si oui lesquelles ?
Oui… Dans Serre-Ponçon on introduit des truites arc-en-ciel, des brochets, des ombles chevalier et des carpes. »
A présent dans la Durance, il faudra attendre plusieurs mois pour que ces poissons de quelques centimètres atteignent la taille règlementaire de capture. Cet alevinage répond aux besoins halieutiques et touristiques car le lac de Serre-Ponçon constitue une destination pêche reconnue. L’équipe de ‘D’ici TV’ est venu faire un reportage et les images seront visibles rapidement.
