DIX JEUNES BENEVOLES DU MONDE ENTIER ONT REALISE UNE PASSE A POISSONS

En 2014, la commune de Sigottier, avec l’appui technique et administratif du SMIGIBA, a conduit des travaux portant sur la réfection d’un mur de soutènement effondré sur le torrent d’Arron, route de “la Montagne”.

Ces travaux ont également permis de rendre franchissable un ancien seuil inutile (petit barrage) qui faisait obstacle au franchissement des poissons.Une pêche électrique de sauvetage avait été menée peu avant l’intervention mécanique. Des barbeaux méridionaux ont été pêchés dans ce torrent. Il s’agit d’une espèce de poisson possédant différents statuts de protection.

Une espèce de poissons inattendue”

Afin de faciliter la reproduction de cette espèce “inattendue” sur ce torrent et de rétablir la continuité écologique (présence de truites et barbeaux méridionaux), il était nécessaire d’intervenir sur un autre seuil infranchissable pour les poissons. Ce petit barrage est situé juste avant la confluence avec le torrent d’Aiguebelle, ce qui constitue donc un point de blocage stratégique par son implantation.

Chaque automne depuis quatre ans, un chantier bénévole international a lieu sur le bassin du Buëch autour d’un chantier “rivière” issu d’un partenariat entre l’association “Villages des jeunes” de Veynes et le SMIGIBA.

Dix jeunes bénévoles de nationalités diverses

Il a été proposé à dix jeunes bénévoles de diverses nationalités (Chine, Corée, Mexique, Costa Rica, Italie, Allemagne) de réaliser une petite passe à poissons rustique à l’aval du seuil. Au préalable, l’entreprise de travaux publics Pistono de Veynes avait réalisé un pavage du fond du lit en bloc d’enrochement pour pouvoir asseoir la passe à poissons.

Lors des trois premières semaines d’octobre, cinq murets en pierres maçonnées ont été bâtis en travers du lit du torrent, pour fragmenter l’ancienne unique chute verticale de 80 cm en cinq chutes d’eau de faibles hauteurs (environ 16 cm). Les nouveaux bassins à l’aval du seuil augmentent la lame d’eau, ce qui permet aux poissons de pouvoir sauter aisément les différentes petites chutes d’eau et ceci doit fonctionner pour différentes plages de débit.

D’autres travaux entrepris

Une pêche électrique d’étude a également été réalisée avec les jeunes bénévoles avant la mise en eau de la passe à poissons. Ce point de référence permet d’avoir une donnée de base pour suivre annuellement l’évolution des populations piscicoles et surtout pour apprécier l’efficacité de la passe à poissons. Les bénévoles ont également bouturé des saules et transplantés des aulnes sur une berge où la végétation avait été défrichée. Pour terminer, un entretien sélectif de la végétation des berges a été opéré dans la traversée du village. Malgré les quelques “petits coups d’eau” de début octobre qui ont failli mettre à mal le chantier, les travaux ont été parfaitement réalisés par une équipe grandement motivée par le projet.

L’ouvrage permet désormais aux poissons de remonter le torrent pour accomplir leur cycle biologique et coloniser de nouveaux secteurs en amont.

Article Dauphiné Libéré, 5 novembre 2015

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