ASSEMBLEE GENERALE DE LA FEDERATION DEPARTEMENTALE DE PECHE

L’Assemblée Générale de la Fédération Départementale pour la Pêche et la Protection des Milieux Aquatiques avait lieu hier, dans les locaux de la salle d’exposition de CHARANCE.

120 représentants des 23 associations locales de pêche étaient présents.

Jour d’élection également, ce dimanche, pour la Fédération de Pêche des Hautes-Alpes. A l’unanimité du nouveau Conseil d’Administration, c’est Bernard FANTI qui a été réélu pour un troisième mandat.

La Fédération de Pêche se porte au mieux. En ce qui concerne les finances, elles sont florissantes avec un excédent de 53 000 euros. Quant à l’activité, elle est importante et variée. Le Président Bernard FANTI a énuméré les initiatives. La Fédération est partie prenante de nombreuses structures et commissions de concertation réglementairement instituées. Elle développe également de nombreuses initiatives pour la mise en valeur du patrimoine piscicole, la restauration et la connaissance des milieux et la continuité écologique.

Des études des milieux aquatiques nombreuses « Cette année nous avons mis l’accent sur des travaux de connaissance des milieux aquatiques et des espèces piscicoles, de très nombreux travaux ont été effectués par notre Fédération. Plus que d’habitude je dirais, cette année », indiquait Bernard FANTI.

Le suivi, le comptage des frayères des adoux restaurés par la Fédération ont été effectués. Les prélèvements et échantillonnage de la population des truites de tous les cours d’eau du département ont désormais été réalisés pour des études génétiques, avec le concours du CNRS et de son laboratoire de Montpellier. Un suivi annuel des populations piscicoles du département est mis en place.

Des recours auprès du tribunal administratif « Ces études constituent aujourd’hui un outil de gestion fondamental. Elles vont déboucher sur des applications sur le terrain, des modifications de gestion. C’est très important », poursuivait Bernard FANTI. La Fédération travaille sur un nouveau plan départemental de gestion piscicole pour tenir compte de ces nouveaux éléments.

L’autre grand volet de l’action de la Fédération, une fois assuré d’avoir du poisson dans l’eau, c’est de mettre des pêcheurs sur les berges. L’intense politique de communication a été présentée par Arthur AKOPIAN et Florian CHIRAT, animateur de la Fédération. Tous les supports sont mobilisés : publications internes, presse, radio, télévision, internet, réseaux sociaux, etc.

Des animations sont également développées à destination des écoles et des centres de loisirs. Des stages et des parcours de pêche, des séances d’initiations sont proposées sur tout le territoire des HautesAlpes.

La Fédération a toutefois un problème avec les autorisations d’aménagement, concernant les centrales hydrauliques, les débits réservés insuffisants, les exploitations de carrière… Plusieurs contentieux devant le tribunal administratif ou la cour d’appel administrative de Marseille sont en cours. « Nous avons pour la première fois le soutien du ministère de l’Environnement pour notre demande concernant la carrière de Saint André d’Embrun », a souligné le président FANTI.

Un nouveau responsable à la pisciculture de La Roche

Cyrille CHATAIGNIER, 42 ans, est le responsable de la pisciculture de La Roche de Rame qui appartient à la Fédération de Pêche depuis avril 2015. C’est une nouvelle politique qui se met en place. « J e m’ attache tout d’abord à sécuriser le poisson. La pisciculture souffre d’un manque de débit d’eau et d’un manque d’oxygénation. Mon objectif est de produire du poisson pour la Fédération en 24 mois au lieu de 38 et d’augmenter ainsi le volume de poisson fourni. Actuellement, c’est 12 tonnes par an », expliquai-t-il.

Deux bénévoles récompensés.

Claude MOREAU, de l’association de pêche de la Vallouise et Raymond CATHELAN, ancien président de l’association du Serrois, ont reçu des mains de Bernard FANTI et de Jean PASQUET, président de la Gaule Gapençaise et vice- président de la Fédération et organisateur de cette Assemblée Générale, la médaille de la Fédération pour 40 années de bénévolat.

Les brochets naissent-ils à Serre-Ponçon ?

David DOUCENDE est le biologiste de la Fédération, depuis une quinzaine d’années. Il a expliqué les objectifs de l’étude natale de brochets de Serre-Ponçon. « Nous cherchons à déterminer si les brochets qu’on lâche dans Serre-Ponçon se reproduisent ou non. » À partir de 50 brochets prélevés dans le lac, en analysant la composition chimique des otolithes des poissons le laboratoire de l’Université de Pau du CNRS pourra répondre à cette question en fin d’année 2016.

Article Dauphiné Libéré du 21 mars 2016 – Michel PÉAN

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